Notre objectif dans ce travail est triple. Premièrement, il s’agit d’identifier les différences de parcours scolaire des élèves - et en particulier des plus faibles d’entre eux - en fonction des modes de gestion de l’hétérogénéité. Cet objectif est aujourd’hui rendu plus aisé, dans la mesure où l’enquête PISA 2003 intégrait, ce qui est neuf à l’échelle de telles enquêtes internationales, plusieurs questions relatives aux redoublements éventuels des élèves dans leur parcours scolaire antérieur. En second lieu, notre objectif est d’identifier qui sont les élèves en difficulté d’apprentissage et dans quelle mesure, leurs caractéristiques socio-économiques et culturelles varient en fonction des pays et surtout des modalités de gestion de l’hétérogénéité entre les pays. Autrement dit, nous posons ici l’hypothèse que les différents modèles de gestion de l’hétérogénéité ont des effets contrastés sur la relation entre les caractéristiques socioculturelles des élèves et leur niveau de performance. Enfin, nous nous intéresserons à différentes facettes de l’expérience éducative des élèves les moins performants. Nous formulons ici l’hypothèse que les différents modèles de gestion de l’hétérogénéité ont des effets différenciés sur l’environnement éducatif des élèves les moins performants.
