Ce rapport est le deuxième Rapport sur la situation des pays pour le Mali et représente une mise à jour de celui préparé en 2005 qui traitait de l’amélioration de l’accès à l’enseignement, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et le renforcement des capacités du système éducatif. La deuxième phase (PISE II), qui avait les mêmes objectifs clés, ayant été clôturée en décembre 2009, le Mali prépare actuellement la troisième phase du programme sectoriel (2010-2012). C’est dans ce contexte que ce rapport a été préparé, complétant d’autres études thématiques (gestion des flux d’élèves, formation et déploiement du corps enseignant, décentralisation de l’enseignement, programmes d’étude) pour proposer une révision du statut du système éducatif malien et pour offrir aux décideurs nationaux et à leurs partenaires du développement une base analytique solide pour alimenter le dialogue politique et le processus décisionnel. Le rapport montre que la pression démographique est relativement forte et représente un défi considérable pour le système éducatif du Mali. Ce projet a permis une augmentation des ressources du gouvernement et l’enseignement se place désormais plus haut sur la liste des priorités nationales. Les ressources externes ont également progressé mais la répartition des ressources au sein même du secteur n’accord pas suffisamment de priorité à l’enseignement primaire. La part des dépenses privées consacrée à l’enseignement a représenté 16 % de toute les dépenses d’enseignement en 2008, quoique la couverture de la scolarité se soit bien améliorée au cours de ces dernières années. Cependant, l’accès à l’école n’est pas encore universel et il y a toujours un volume considérable d’abandons en cours de scolarité à tous les niveaux, le décrochage et le redoublement contribuant au peu d’efficacité interne du système. La qualité de l’enseignement est médiocre et beaucoup d’enfants ont déjà du mal à suivre dès l’enseignement primaire. D’autre part, il existe des disparités considérables des taux d’inscription selon le sexe et le lieu de résidence mais c’est le niveau de vie du foyer qui est le plus important facteur de discrimination au niveau des inscriptions. L’étude ajoute que 75 % des ressources publiques attribuées à l’éducation ont profité aux 20 % les plus riches et les disparités régionales sont également élevées, le Nord étant à la traîne comparé au reste du pays. Les coûts unitaires en termes de PIB par habitant ont diminué à tous les niveaux de l’enseignement, en raison d’une augmentation des inscriptions plus rapide que celle du budget. Les ratios de nombre d’élèves par enseignant sont trop élevés et varient considérablement en termes de statut du personnel enseignant et de niveaux de rémunération. Les affectations, par l’État, des professeurs et des manuels scolaires dans les établissements scolaires ne sont pas suffisamment liées aux inscriptions et la gestion pédagogique est également déficiente, tandis que l’incompatibilité entre ceux qui quittent le système éducatif et le marché du travail est problématique.

Année de publication
2010
Lieu de publication
Washington, D.C.
Pages
lxix, 120
Éditeur
Banque mondiale
Collection
Document de travail, no. 198; Le développement humain en Afrique
ISBN
978-0-8213-8425-1; 978-0-8213-8426-8 (e-ISBN)
Langue
Français
Région/Pays