En dépit des efforts considérables qui ont été entrepris, l’enseignement primaire à Madagascar est confronté à de sérieux problèmes de gestion qui pèsent lourdement sur les chances de succès des réformes actuelles et sur les résultats. L’initiative d’Amélioration de la gestion de l’éducation à Madagascar (AGEMAD), tente d’apporter une réponse à ces problèmes. Avant de généraliser ce système de gestion à l’ensemble du secteur, le ministère de l’Éducation a souhaité évaluer l’impact d’une mise en œuvre de l’initiative AGEMAD sur le comportement des divers acteurs (professeurs, directeurs, administrateurs, etc.) et sur les résultats des élèves. Pour y parvenir, une expérience à grande échelle a été élaborée et mise en œuvre. Elle a procédé à une analyse des méthodes de gestion afin d’évaluer l’impact des différents types d’interventions qui ont été développés Les résultats montrent que les meilleures chances de succès passent par l’adoption de mesures directes dans les écoles et différents niveaux de structure administrative. De telles interventions aident à améliorer de manière significative la gestion du processus éducatif, à réduire l’absentéisme des élèves et la fréquence du redoublement. Si ces interventions étaient basées sur les initiatives individuelles des administrateurs du système, elle seraient, en toute probabilité, condamnées à l’échec. Pour avoir une chance quelconque de succès rapide, la généralisation de l’intervention auprès des différents acteurs devrait tirer profit des nombreuses leçons apprises lors de la mise en œuvre de différentes expériences.
