Ce rapport de situation du Système éducatif est la troisième étude du secteur, après celle menée en 1986, et une seconde réalisée en 2000. Il est particulièrement pertinent de mentionner l’étude de 2000, qui concluait que bien que le système ait en effet fait de très important progrès quantitatifs depuis 1985, il était également confronté à des problèmes de changements structurels importants qui pouvaient l’handicaper plus tard. C’est dans ces circonstances que le plan décennal pour le développement du système commencé en 2002, le NPDES, a été élaboré par le gouvernement. Un autre aspect positif pour le nouveau programme fut l’importance du financement extérieur qui a été mobilisé dans le contexte de l’initiative pour la réduction de la dette grâce à des projets d’appui par un nombre important de partenaires techniques et financiers. Dans ce contexte, ce rapport du système éducatif mauritanien n’est pas simplement une mise à jour des données et des analyses effectuées il y a cinq ans, il constitue également une évaluation des progrès accomplis et des difficultés rencontrées dans la première phase du plan sur dix ans. En outre, deux raisons complémentaires expliquent pourquoi ce diagnostic va largement au-delà de la mise à jour du précédent rapport. La première est qu’il a été possible de cibler des résultats beaucoup plus pertinents, obtenus par le système, en mobilisant des données d’enquêtes récentes, y compris i) celles de l’IPN et du PASEC sur l’achèvement du cursus par les élèves, et ii) l’enquête EPCV 2004 sur les ménages. Ceci a fourni de nouvelles informations pour distinguer les facteurs de l’offre et de la demande afin d’expliquer les inscriptions. En tenant compte de la dimension de la pauvreté dans l’analyse des disparités éducatives, ces résultats ont également fourni de nouvelles informations importantes à la fois sur l’impact de l’éducation dans les sphères productives dans une évaluation empirique du niveau scolaire, et sur la structure des salaires des enseignants. La deuxième raison pour laquelle ce nouveau rapport diffère du précédent est l’implication de l’équipe nationale qui a contribué sur des points importants tels que la collecte de données et leur analyse ainsi que la rédaction du rapport.
