La scolarisation des enfants progresse notablement dans le monde, et aussi dans les pays à faible revenu. Au cours de la dernière décennie, le nombre d’enfants non scolarisés a chuté de 106 à 68 millions. Cependant la scolarisation universelle est loin d’être atteinte, surtout pour les plus pauvres, et un tiers de ceux qui entrent à l’école n’achèvent pas le cycle d’études du primaire. Enfin, les résultats des apprentissages des élèves, notamment en lecture, s’avèrent insuffisants dans de nombreux pays. Garantir une éducation de base de qualité à tous les enfants représente un facteur clé dans le processus de développement, et occupe une place centrale dans la lutte contre la pauvreté. Mais cette quête implique la mobilisation d’importants moyens humains, matériels et financiers. Or dans nombre de pays en développement, le dynamisme démographique augmente les besoins à satisfaire tandis que la faiblesse de la base fiscale limite les ressources publiques. Dans un premier temps, au cours des années 1980-1990, cette double contrainte a conduit les États à d’inévitables ajustements comme la limitation du nombre moyen d’années d’études et la baisse des coûts par élève qui s’est traduite par une dégradation des conditions de scolarisation et d’encadrement. En outre, les États ont sollicité la participation financière des parents. De fait, ces derniers ont apporté un utile complément aux financements publics et ont joué un rôle moteur dans la progression des taux scolarisation. Mais, très vite, il a été observé que ces contributions des ménages aux dépenses d’éducation représentaient un frein à la scolarisation des enfants des familles les plus pauvres, et un obstacle à la réalisation des objectifs de la scolarisation universelle. Ainsi, dans un deuxième temps, au cours des années 2000, de nombreux pays ont instauré la gratuité scolaire afin d’alléger les charges financières des familles. Toutefois, d’autres stratégies semblent aussi nécessaires pour atteindre une scolarisation universelle de qualité. Dans ce cadre, des solutions impliquant le secteur privé, écoles, partenariats, ou financements innovants, font aujourd’hui figure de possibles alternatives. Le Forum a réuni plus de 80 participants : décideurs et planificateurs des ministères et de diverses institutions, chercheurs travaillant sur ces questions, ainsi que représentants d’agences internationales.
Année de publication
2012
Lieu de publication
Paris
Pages
35
Éditeur
UNESCO IIEP
Langue
Français
Groupe linguistique
Niveau d'éducation
Type de ressource